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15 mars 2025 : appel à manifester

En 2024, la répression des mouvements sociaux et des personnes marginalisé·es au soi-disant Québec a atteint de nouveaux sommets. Une violence institutionnalisée, déployée pour protéger les intérêts privés et maintenir un ordre capitaliste, impérialiste et colonial. Loin de servir la population, la police agit comme le bras armé des riches, des fascistes et de l’État, écrasant sans relâche les luttes populaires, étouffant celleux qui osent défier ce système injuste, mais aussi les personnes qui tentent simplement d’y survivre.

Face à cette situation, le Collectif 15 mars vous invite à descendre massivement dans la rue le 15 mars 2025 à 13h12, à la station Lionel-Groulx, pour dénoncer non seulement la brutalité policière, mais aussi le système policier dans son ensemble, un outil de contrôle et de domination qui protège les riches et les fascistes.

Répression des mouvements de solidarité avec la Palestine

Les récentes manifestations de solidarité avec le peuple palestinien ont été violemment réprimées. Lorsqu’une voix s’élève contre l’impérialisme et pour la justice internationale, la police répond par la violence : attaques contre les manifestant·es, arrestations arbitraires, intimidation. En agissant ainsi, la police se positionne certainement en faveur des intérêts des puissances coloniales, écrasant les voix dissidentes qui se soulèvent pour défendre des causes juste, au profit d’intérêts étrangers.

La police au service des riches, des fascistes et des transphobes

Les personnes trans, déjà exposées à un environnement hostile, sont confrontées à une violence policière accrue. Lors de contre-manifestations en réponse à des rassemblements transphobes, la police a encore une fois pris le parti des fascistes et des groupes haineux en attaquant violemment les militant·es antifascistes et les défenseur·euses des droits humains,
cherchant une nouvelle fois à étouffer les voix.

Ce n’est pas un hasard : la police défend un ordre patriarcal et cisnormatif qui écrase les voix des plus marginalisé·es. Cette complicité s’est également manifestée lors de la Messe des Morts à Montréal, où la police a bloqué une manifestation antifasciste tout en facilitant les groupes faisant l’apologie du nazisme de monter sur scène et de promouvoir librement leur idéologie haineuse.

Les personnes en situation d’itinérance et précarisé·es ont encore été la cible d’une violence policière brutale. Les campements urbains ont été démantelés, aggravant la détresse et la vulnérabilisation des personnes ayant fait de ces campements un lieu de vie. Plutôt que de combattre la pauvreté, l’État et la Ville préfèrent effacer la misère de l’espace public pour servir les intérêts des promoteur·euses immobilier·ières et du capitalisme. Cette répression protège avant tout les profits des riches, traitant les plus vulnérables comme des nuisances à éliminer. Les expulsions violentes et la confiscation de biens illustrent bien cette logique de nettoyage social, où la police devient le bras armé d’un ordre économique profondément injuste.

Colonialisme et brutalité policière

La police joue également un rôle central dans la perpétuation de la violence coloniale, écrasant brutalement toute résistance autochtone. En 2024, plus de 25 % des personnes tuées par la police étaient autochtones, alors qu’elles ne représentent que 5 % de la population. Ces meurtres ne sont pas des incidents isolés, mais l’expression d’un système raciste et colonial indifférent à la vie des personnes autochtones. Au service des grandes entreprises et des puissances coloniales, la police défend cet ordre injuste par la violence, cherchant à écraser toute forme de résistance. À cette répression s’ajoute une précarisation systémique, où l’accès limité aux soins, au logement et à l’éducation sert d’arme silencieuse pour les maintenir dans la pauvreté.

Violence aux frontières

La violence d’État aux frontières s’intensifie à mesure que les idéologies fascistes et réactionnaires gagnent du terrain, au soi-disant Québec comme ailleurs. Sous couvert de sécurité national, la police traque, expulse et brutalise celleux qui fuient la guerre et la misère. Les politiques d’exclusion du gouvernement Legault, portée par des discours islamophobes et xénophobes, alimentent cette répression systématique. Ce système, qui fait de la persécution des personnes migrantes et réfugiées une politique d’État, s’appuie sur une police toujours plus brutale et zélée, tandis que la montée mondiale des forces fascistes, comme celle de Trump, accélère sa marche vers un régime toujours plus violent et répressif.

Pour un monde sans police, ni oppression

Les violences policières ne sont pas des « dérapages » : elles sont au cœur d’un système capitaliste, colonial et fasciste conçu pour écraser les résistances populaires et maintenir les populations dans la pauvreté. Partout, la police protège les intérêts des puissants en attaquant celleux qui luttent ou tentent simplement de survivre.

Nous croyons en un monde sans police, ni prison, fondé sur la solidarité, l’autodétermination des peuples et le respect des droits humains. Nous croyons en un système fondé sur la transformation des relations sociales et la réparation collective des torts, et non sur la punition. Un système où les structures d’oppression sont démantelées, les injustices passées réparées et la répression abolie. Un avenir où la justice réparatrice et la solidarité l’emportent sur la violence d’État.

Rejoignez-nous le 15 mars 2025 à 13h12 à la station Lionel-Groulx

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